Petit test de CartoDB, le service qui vous fait aimer les SIG et l’OpenData

Le concours Cartovitz a pris fin le 11 avril, mais par l’intermédiaire de Nicolas Fonty (voir son site ici), j’ai découvert le site Carto DB. A l’aide de ce service, je me suis rendu sur le portail Open data de la Région Ile-de-France pour tester les données mises à disposition et voir ce qu’il était possible d’en tirer.

Carto DB est un moteur cartographique d’analyse et de visualisation basé sur le « cloud’ (le nuage en français). Très simple d’utilisation, il suffit de glisser des bases de données géo-référencées (format xls, csv, kml, sql, geojson etc….) dans Carto DB pour ensuite la faire apparaitre sur le site. Une fois l’opération réalisée, il est facile de géo-localiser les données sur un fond de carte (plusieurs fonds de cartes avec des esthétiques et des niveaux de détails différents sont proposés).

Après un temps de lecture et de compréhension du site, j’ai exploré, à l’instar des participants du concours Cartoviz les jeux de données de la Région Ile-de-France. Mon objectif en tant qu’urbaniste était de voir quelles données pouvaient m’être intéressantes à utiliser et si un tel site présentait d’une façon ou d’une autre un intérêt pour ma pratique professionnelle.

Une fois sur le portail Opendata de la région Ile-de-France, j’ai sélectionné uniquement des jeux de données géo-localisés. J’ai sélectionné dans un premier temps la population communale active au quart. Une fois le fichier chargé en format .geojson, la table indique automatiquement les coordonnées géographiques et en cliquant sur le bouton « Map », ma carte s’affiche automatiquement. J’ai fait d’autres essais très concluant avec les autres formats, notamment Excel et Csv : il suffit de changer dans la table la nature des données (mettre les nombres…en nombres) et le tour est joué à condition d’avoir la longitude et la latitude dans des colonnes distinctes.

En suivant la nomenclature INSEE, je choisis la colonne que je souhaite afficher, c’est-à-dire dans ce cas uniquement le nombre de personnes actives de 15 à 64 ans par communes.

Il est possible de choisir alors différents modes de représentation des données, pour ce type de données, je choisis une représentation par plage de couleurs (choropleth).

Voici le premier résultat que j’obtiens (cliquer sur l’image pour agrandir):

Capture d’écran 2014-04-15 à 15.19.36

Par la suite, j’ intègre un nouveau jeu donnée comprenant les localisations de tous les cinémas en Ile-de-France en 2013, toujours au format Geojson. Dès lors, il m’est possible de rajouter un calque et de faire apparaitre les salles de cinéma sur cette même carte. Pour des raisons de lisibilité, je fais apparaitre les points sous la forme d' »intensité »:

Capture d’écran 2014-04-15 à 15.27.35

Il est par la suite possible d’effectuer de nombreux ajustements dans le mode de représentation. Il aurait été possible de faire apparaitre les salles de cinéma par enseigne (où existe-t-il le plus d’UGC et le moins de salles d’art et d’essai ?), mais l’objectif de cet article est davantage de proposer un test de cet outil qu’une réelle analyse du lien entre population active et implantation des cinémas en Ile-de-France. Car le plus surprenant avec ce service, c’est bien le temps d’exécution et de réalisation de ces cartographie : 30 minutes pour une première prise en main.

Quant au portail Open Data de la Région Ile-de-France, il est  très alimenté, notamment en matière de fichier liés au transports et aux données socio-économiques. Ce qui peut être utile pour les urbanistes, même si par la suite, on a envie d’avoir toujours plus de données. D’autre part, les fichiers INSEE étaient ici déjà géo-localisés, ce qui n’est pas toujours le cas compte-tenu des nomenclatures propres à cet institut.

Quoiqu’il en soit l’ergonomie et la souplesse d’utilisation de ce site permet une rapide prise en main d’outils SIG et permet de générer des visualisations très intéressantes pour l’analyse de données. Bien que payant via un système d’abonnement, un outil tel que Carto DB a des avantages manifestes et a un intérêt majeur grâce au cloud : l’actualisation de la carte de façon immédiate lorsque la base de donnée est modifiée.

Si l’émergence du GéoWeb n’est pas nouvelle (voir les travaux de Thierry Joliveau sur le sujet par exemple ici : http://mondegeonumerique.wordpress.com/2010/06/24/le-geoweb-pour-les-nuls/), un accès aussi facile aux outils geomatiques est pour ma part quelque chose de relativement inédit.

A l’heure où la directive européenne Inspire établit une infrastructure homogène de l’information géographique dans la Communauté Européenne et où la législation communautaire européenne poussent les pays déjà engagés dans l’Open data à aller de l’avant, ce type d’outil présente l’avantage de faciliter l’accès aux SIG.  Ce qui amène à penser que l’un des enjeux de l’Open Data n’est pas uniquement de mettre à disposition des données « accessibles » en terme de format mais aussi de créer des outils pour fluidifier le traitement de celles-ci.

C’est un enjeu manifeste pour les urbanistes, mais aussi pour tous les citoyens : car bien que payant, un outil de ce type est en mesure de permettre le développement d’une expertise citoyenne étayée. On ne peut que s’en réjouir.

Liens : 

Un autre article sur le sujet :

http://korben.info/cartodb-faire-carte-monde-csv-donnees.html

Moins complet mais gratuit, le service google fusion table est aussi à essayer :

http://www.google.com/drive/apps.html#fusiontables

 

 

Quelle place pour les citoyens dans la Métropole du Grand Paris ? Retour sur le Métrokawa du 11 mars 2014

Pour ce Métrokawa intitulé « la métropole du Grand Paris : décryptage, débat et propositions pour une participation citoyenne dans la métropole » co-organisé par l’Association Métropop’ et l’Association des Maires de France Ville et Banlieue de France (AMVBF), le lieu était particulièrement bien choisi, la salle de la Parole Errante à Montreuil n’a pas désempli : environ 140 personnes d’origines et de professions diverses étaient présentes, preuve s’il en est que le sujet intéresse et mobilise.

Les invités étaient tous des acteurs majeurs, à différents niveaux, de la construction de la métropole : Emmanuel Duru, conseiller technique en charge des collectivités territoriales au cabinet de Mme Escoffier (Ministre déléguée auprès de la réforme de l’Etat, de la Décentralisation et de la Fonction publique), Pierre Mansat, adjoint au Maire de Paris chargé de Paris Métropole et de la coopération territoriale et Président de l’Atelier International du Grand Paris (AIGP), Marie Deketelaere-Hanne, directrice du syndicat d’étude Paris Métropole qui co-présidera l’étude de préfiguration de la métropole du Grand Paris et Valérie Grémont, auteur d’importantes contributions citoyennes sur le Grand Paris depuis 2008 et chargée du Comité de Développement (CODEV) de Plaine Commune.

La soirée a débuté par un temps de présentation technique de la loi relative à « la Modernisation de l’Action Publique Territoriale et l’Affirmation des Métropoles » (MAPTAM) adoptée par le Parlement le 19 décembre 2013 et à ce qu’elle prévoit en terme d’organisation, de financements, et de compétences pour la future métropole, puis elle s’est poursuivie par un second temps dédié à des questions sur la place du citoyen dans la future métropole.

Au 1er Janvier 2016, 124 communes dont Paris seront incluses dans le périmètre de ce nouvel Etablissement Public de Coopération Intercommunal (EPCI) et 43 communes seront également susceptibles de venir s’ajouter à ce périmètre. Au total, la Métropole du Grand Paris regroupera 6,7 millions d’habitants, soit la moitié des habitants de la région.

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Périmètre de la Métropole du Grand Paris – Carte issue des données de l’IAU-IDF

En se focalisant sur les questions de financement de la métropole, le Métrokawa a permis de mieux cerner les mécanismes budgétaires et fiscaux qui forment un socle important de l’expression de la citoyenneté et de la solidarité républicaine. Comme tous les EPCI, celle-ci sera financée par des financements propres (environ 60% des ressources) et par des dotations de l’Etat (40%), pour un budget de total de 3,9 milliards d’euros. La loi de finance de 2010 a supprimé la taxe professionnelle qui était la ressource fiscale mutualisée au sein des EPCI, et l’a remplacée par une contribution économique territoriale (CET) à deux composantes : la cotisation foncière des entreprises (CFE) et la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) dont le taux est fixé au niveau national selon des plafonds progressifs en fonction du chiffre d’affaire et de la taille des entreprises. D’autre part, cette loi a créé un impôt forfaitaire sur les entreprises de réseaux (IFER) pour les activités dites « non délocalisables » (énergie, télécom, transports…). D’autres ressources fiscales peuvent venir financer les EPCI directement liées aux compétences transférées. Enfin, le concours de l’Etat sera formé par des dotations : dotation globale de fonctionnement et attributions fiscales de péréquation et de compensation. Si ces règles ne sont pas propres qu’à la future Métropole du Grand Paris, la question de la lisibilité fiscale pour les citoyens est à soulever : comment faire prendre conscience au citoyen de l’existence d’une telle structure alors qu’elle n’apparait quasiment pas sur nos feuilles d’impôts ? Comment évaluer le rôle et l’action de la future Métropole alors que son financement n’apparait nulle part dans notre quotidien [1] ?

La gouvernance de la future Métropole du Grand Paris est aussi un point sur lequel l’implication des citoyens est à imaginer. Siégeront au conseil de la Métropole 337 élus : Paris aura 26% des sièges sur les 337 prévus. Les futurs conseillers métropolitains seront répartis de la façon suivante : 1 conseiller par commune puis 1 conseiller par tranche de 25 000 habitants par commune (par exemple Montreuil compte environ 100 000 habitants, elle aura donc 5 conseillers qui siègeront). Deux organes consultatifs seront aussi crées : le conseil des maires et le conseil de développement réunissant des acteurs politiques, sociaux et culturels.

Au niveau territorial, des conseils de territoires seront crées, ils reprennent une logique « d’arrondissements » et doivent recouvrir des périmètres comprenant au moins 300 000 habitants. Les conseillers territoriaux auront le même mode de désignation que les conseillers métropolitains sauf que leur nombre sera doublé (Montreuil aura par exemple au conseil de territoire 2 élus auxquels s’ajoutent 8 élus par tranche de 25 000 habitants, soit 10 élus au total). La question des périmètres des conseils de territoire n’est aujourd’hui pas encore tranchée même s’il y a fort à parier que des périmètres d’EPCI déjà existants [2]ou de Contrat de Développement Territoriaux pourront être repris. A ce niveau, la place des citoyens est à construire également : alors que se déroulent actuellement les élections municipales, il sera possible pour la première fois d’élire au suffrage universel direct les conseillers communautaires c’est-à-dire les élus siégeants dans les EPCI dans les communes de plus de 1000 habitants. En terme de lisibilité démocratique, c’est une avancée majeure.

Alors que la presse fait état des luttes de pouvoirs pour la future présidence de la Métropole du Grand Paris, il existe un déficit de débat sur la métropole au niveau municipal. Au moment où les électeurs franciliens élisent leurs représentants, il est étonnant de peu voir apparaitre la question de la métropole dans les discussions politiques alors que ce sont les conseils municipaux élus durant les prochaines élections qui désigneront les représentants au conseil de la métropole et aux conseils de territoire. Il apparait évident que cette situation n’est pas de nature à générer une meilleure compréhension du fonctionnement institutionnel de la future métropole. Pire, cette situation est de nature à affaiblir encore davantage la confiance des citoyens dans leurs institutions et leurs représentants.

De même qu’un certain nombre de compétences sont appelées à être transférées, le rôle des élus est aussi appelé à évoluer. Demain, les élus auront pour mission de relayer les débats métropolitains, mais aussi de mobiliser les citoyens pour des projets politiques au sein de la métropole. S’il sera possible d’intégrer la société civile au sein des conseils de développement, il faudra aussi envisager des incitations plus fortes pour faire participer les habitants dans la construction et la gouvernance de la future métropole. Les projets ou actions portés par des communes ou des groupements de communes qui auront su mobiliser les citoyens gagneront sans doute légitimité au sein du futur Conseil Métropolitain. Cette légitimité apparait d’autant plus grande que ces projets auront pour source de financement une dotation territoriale de péréquation : une forte mobilisation des habitants serait alors un gage appréciable de durabilité des projets et des politiques publiques.

Alors que la loi Vaillant de 2002 relative à la démocratie de proximité fixe une grande latitude au maire pour organiser la vie démocratique locale, celui-ci a aujourd’hui toutes les cartes entre les mains pour mobiliser et animer son territoire. Cette nécessité de mobiliser et d’animer le territoire est aussi directement liée aux futures compétences de la Métropole du Grand Paris. Si les grandes compétences ont été décidées, il reste encore beaucoup de clarifications à apporter. Demain, la métropole aura en charge l’aménagement de l’espace métropolitain, la politique de l’habitat, la politique de la ville, les projets culturels métropolitains et l’environnement. Toutes ces compétences sont en pleine évolution, notamment la nouvelle loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové (ALUR) et celle de programmation pour la ville et la rénovation urbaine votées très récemment. Sans entrer dans le détail de chacune de ces compétences, la participation des habitants peut là aussi être un levier pour mieux construire les territoires du Grand Paris. Leur association dans les phases de diagnostic pour la construction des futurs documents de planification territoriaux peut s’avérer un moyen de mieux prioriser les enjeux et de permettre une meilleure acceptation du projet par les acteurs politiques. Alors qu’aujourd’hui, comme le soulignait des personnes du public, les méthodes, l’utilité et les technologies participatives sont mûres, pourquoi ne pas s’en servir comme levier pour les futurs projets inhérents à la métropole ?

Plusieurs participants et invités ont souligné l’absence de projets pour la Métropole. Si aujourd’hui la loi MAPTAM est une avancée pour la gouvernance de la future métropole, la mission de préfiguration aura aussi comme objectif de retisser des liens de confiance entre les citoyens et la métropole. Pierre Mansat propose l’organisation d’une réunion dans chacune des 124 communes. Il est également proposé d’intégrer les habitants dans des groupes de travail ad hoc. Ces propositions vont dans le bon sens, mais la construction d’une métropole partagée reste aujourd’hui un chantier en soi. Lors du Métrokawa, Valérie Gremont a insisté particulièrement sur le fait que le niveau d’acceptabilité politique est atteint, et que la métropole génère de nombreuses craintes et incertitudes au sein des administrations territoriales et de leurs territoires.

Le fort engouement pour ce Métrokawa ainsi que la quantité de questions quant à la place des citoyens amènent à penser que la démocratie est un enjeu fort dans la construction de la métropole. Si la Métropole du Grand Paris doit être un vecteur d’attractivité au niveau mondial et un instrument pour lutter contre la ségrégation socio-spatiale, le chantier de la métropole doit être aussi celui de la transparence politique. C’est une urgence, à l’heure où le taux d’abstention atteint encore de nouveaux sommets.

[1] Une taxe spéciale d’équipement (TSE) est comprise dans les impôts locaux, cependant celle-ci est destinée à financer le métro du Grand Paris.  

[2] Plaine Commune, Est Ensemble, Grand Paris Seine Ouest

Sources et liens :

Note Rapide « La métropole du Grand Paris : décryptage(s) – IAU-IDF – mars 2014

http://www.iau-idf.fr/fileadmin/Etudes/etude_1056/NR_644.pdf

Métropole du Grand Paris – Préfet de la région Ile-de-France – 12 février 2014

http://www.driea.ile-de-france.developpement-durable.gouv.fr/metropole-du-grand-paris-a4446.html

Le financement de l’intercommunalité par Alain Lemoine – wikiterritorial -25 juin 2013

http://www.wikiterritorial.cnfpt.fr/xwiki/wiki/econnaissances/view/Notions-Cles/Lefinancementdelintercommunalite#H5.1.1DesdE9pensesetdesrecettesdefonctionnementdesgroupementsE0fiscalitE9propreenfortecroissance

Société du Grand Paris – Coût et financements :

http://www.societedugrandparis.fr/cout-et-financements

Retour sur l’atelier l’Economie du Grand Paris animé avec l’association Métropop’

Le 20 janvier dernier, j’ai co-conçu et animé un atelier sur le thème de l’économie du Grand Paris dans le cadre de l’Université Populaire de la Citoyenneté Active de la ville de Paris, avec l’association Métropop’ . Une trentaine de personnes étaient présentes : des conseillers de quartiers, des responsables associatifs ou des habitants simplement intéressés par le devenir de leur territoire.

L’atelier s’est déroulé en trois temps : définition – présentation – mise en pratique, ce qui a permis aux participants de bien comprendre les enjeux et de mieux appréhender des phénomènes de métropolisation et de mondialisation. La phase de définition des mots (« métropole », « contrat de développement territorial »…) a été appréciée puisqu’elle a établi un langage commun pour la suite de l’atelier. La présentation générale a quant à elle posé les enjeux du développement économique du Grand Paris tout en soulignant les questions de métropolisation, de ségrégation socio-spatiale et de gouvernance.
Enfin, les minis-ateliers se sont déroulés autour de territoires à enjeux : Saclay et la recherche dans le Grand Paris, Gonnesse comme exemple d’un équipement international, Noisy et les futures gares et enfin Seine-Arche la Défense esquissant les futurs quartiers du Grand Paris.

Ces micro-ateliers ont été très actifs et les débats ont été riches et passionnants. De multiples questions et propositions ont été émises par les participants, certains ont même proposés de faire un prochain atelier sous la forme d’un jeu-théâtre permettant de mieux appréhender les points de vue des acteurs impliqués dans la gouvernance d’un tel projet.

A suivre donc !

PS : Merci à Antoine et à Julien

Et enfin, quelques photos de l’atelier sur la page Facebook de Métropop’ :

https://www.facebook.com/media/set/?set=a.717171648316372.1073741834.577631552270383&type=1

Intervention à la Chambre de Commerce et d’Industrie de Lyon dans le cadre du projet européen sur les mobilités PUMAS

Le 26 novembre 2013, j’ai réalisé une présentation en anglais intitulée « A case of a Participative urban planning platform USING interactive map making in Laval and Strasbourg » dans le cadre du projet européen PUMAS portant sur les mobilités dans l’espace alpin. 

Beaucoup de réactions, notamment sur l’usage des outils numériques participatifs dans le cadre de processus de concertation et de la place des « digitals natives », souvent majoritaires, dans ce type de processus. Une fois de plus, il ne faut pas penser le numérique sans son articulation dans le réel : c’est une façon en soi de retourner vers le réel, par exemple en animant des ateliers et en plus d’autres outils classiques, plutôt qu’un outil ayant une finalité pour lui-même.

Voir la présentation en suivant ce lien :

http://issuu.com/benhecht/docs/26112013_cci_lyon
Lien vers la présentation du projet PUMAS :

http://www.lyon.cci.fr/site/cms/36960/Projet-europeen-PUMAS–ameliorer-les-livraisons-en-centre-ville?

CARTICIPE, le concept qui hybride les démarches d’urbanisme et de concertation via le web

Au sein du bureau d’études Repérage Urbain, voici quelques mois que je collabore à l’élaboration d’une plate-forme cartographique numérique qui vise à hybrider les technologies numériques et les techniques de concertation de terrain pour permettre de faire remonter les informations utiles à la conception et la conduite de stratégies territoriales et urbaines.

Inspirée de nos parcours, l’idée de cette plate-forme nous est venue naturellement avec Eric Hamelin : la vidéo était déjà un moyen d’aller vers les gens, d’aller chercher les idées, les opinions, les perceptions et de les partager. Férus de nouvelles technologies, au fil de nos discussions s’est esquissée l’idée de créer un outil interactif nous permettant d’aller sur le terrain pour chercher des informations auprès des habitants, de les présenter sous forme de carte et de proposer par un système de vote un moyen d’expression original et moderne pour les urbanistes et les collectivités territoriales (mais pas que !).

Capture d’écran 2013-01-21 à 18.18.19

La démarche de CARTICIPE est partie du constat que les outils de concertations classiques (affichages, panneaux, réunions publiques, supports papiers, registres…) offrent des limites diverses. Que ce soit dans le cadre d’enquêtes publiques mais aussi par rapport à d’autres démarches, les outils actuels tels que les registres, les panneaux d’affichages ou les lettres d’informations ne permettent pas de toucher un grand nombre d’usagers, ni la mise en oeuvre de démarches de remontée d’information et d’avis de façon efficiente.

Aujourd’hui, les ménages s’équipent de plus en plus d’outils numériques (ordinateurs, smartphones, tablettes, autres…). Google a commandé une étude réalisée par Ipsos MediaCT portant sur les usages mobiles et les niveaux d’équipement en smartphones paru en 2011 dans 5 pays (France, Royaume-Uni, Allemagne, Etats-Unis, Japon). Selon des panels nationaux de 2000 personnes, le taux de pénétration des smartphones est relativement élevé en France. Fin 2011, les Français étaient en effet 38% à être équipés d’un smartphone, loin devant les Allemands (23%), plus encore des Japonais (17%), et à égalité avec les Etats-Uniens. Seuls les Britanniques font mieux, avec 45% de niveau d’équipement.

Les chiffres publiés par Google mettent également en lumière la grande homogénéité des profils d’âge, d’éducation et de niveaux socio-professionnels qui forment le noyau dur des utilisateurs de smartphones. Dans les cinq pays étudiés, l’usager majoritaire est toujours à peu près le même : un actif, âgé de 25 à 34 ans, de sexe masculin, ayant un niveau d’études supérieur.

En hybridant les techniques de conduite de concertation, notamment via l’organisation de marches exploratoires et de temps dédié à la concertation tout en utilisant les potentialités offertes par les technologies numérique, il est possible grâce à notre plate-forme CARTICIPE d’élargir le spectre de la concertation et la qualité des informations qu’il est possible de faire remonter.

La plate-forme CARTICIPE se décline à la fois sur des supports web classiques tels que des ordinateurs, mais aussi sous forme tablette et smartphone. En ayant une équipe équipée de tablettes et déjà formée à la démarche de concertation sur le terrain, et en rendant possible aux participants d’utiliser leur propre matériel, il possible via CARTICIPE de faire remonter les suggestions d’habitants en temps réels, de les hiérarchiser sous forme de votes électroniques, de recueillir les différents commentaires sur une proposition, mais aussi de poursuivre via le site web dédié le débat d’idée et les propositions.

Capture d’écran 2013-01-21 à 18.16.32

L’intérêt de poursuivre les discussions via un site web dédié permet alors d’élargir le débat à ceux qui ne peuvent pas participer pour différentes raisons : agenda, timidité, manque de transparence des éléments mis en débat… Il permet aussi d’offrir plus de transversalité avec la possibilité de permettre aux élus, aux services administratifs et aux services techniques d’avoir une vision des débats et d’interagir avec le public, pour une plus grande transparence et efficacité de l’action publique.

D’autre part, CARTICIPE permet d’avoir des thématiques adaptées selon les différents besoins en concertation (mobilité, espace verts, équipements publics…) via l’organisation souple et réactive de Repérage Urbain. D’autre part, grâce à la géolocalisation, il est possible d’avoir une grande précision des relevés de terrain (avec la possibilité d’ajouter des contenus tels que des photos). Grâce aux technologies du géoweb, travailler à différentes échelles (agglomération, commune, quartier…) est tout à fait réalisable. Enfin CARTICIPE permet de réaliser une analyse qualitative du contenu des débats (tendances et sens des commentaires, informations pertinentes pour la conduite de stratégies territoriales et urbaines et d’actions à mettre en œuvre), ainsi que des synthèses sur mesure selon les thématiques et les échelles.

carticipe-tablette-mini

Enfin, la démarche CARTICIPE s’accompagne d’un projet de recherche, dont l’objectif sera d’analyser comment une plate-forme cartographique numérique agit comme outil de partage et de recomposition de la décision publique dans les projets d’urbanisme contemporains.

Au delà ces aspects, cette plate-forme se veut à la fois utile mais aussi ludique et conviviale, car au-delà des mondes géonumériques, notre plate-forme est avant tout une invitation à se retrouver et à réfléchir ensemble sur la façon de partager l’espace de demain.

Plus d’infos sur CARTICIPE ? je serai ravi de vous répondre !
Mon mail : bhechturba@gmail.com

Pour aller toujours plus loin :

La démo à découvrir et à partager autour de vous : http://demo.carticipe.fr

Ainsi que la brochure de présentation :

A bientôt,

Film pour le compte de Repérage Urbain à Laval

J’ai réalisé récemment un petit film de 7 minutes pour le compte de Repérage Urbain à Laval au mois d’octobre.

Voici donc ce petit film (7 minutes) :

LAVAL dans 10 ans ? Paroles d'habitants. par reperage_urbain

Pour une bonne appréhension de la démarche, sachez que nous n’avons posées que 2 questions extrêmement basiques :

– Comment imagineriez vous Laval dans 10 ans ?
– Qu’est-ce que vous souhaiteriez voir changer/évoluer ?
Les sujets précis évoqués par les uns et les autres ne leur étaient pas suggérés. Le montage présente donc des préoccupations spontanées des habitants.

On retiendra ainsi que ce panel a évoqué spontanéments les sujets suivants, assez intéressants et plutôt cohérents avec nos propositions :

– La faiblesse du commerce en centre ville, voire sa raréfaction

– Le manque d’animation du centre-ville, avec différentes interprétations de la notion (vie nocturne, animations de rue…)

– Une relative satisfaction vis-à-vis de l’offre Bus, avec tout de même des manques en soirée ou le week-end soulignés par certains

– La complexité du stationnement (offre vue comme insuffisante par certains et difficultés tarifaires pour les salariés notamment)

– Le souhait d’extensions des zones piétonnes (voire un « centre ville sans voitures » avec transports publics de rabattements)

– Quelques évocations du vélo (aménagements cyclables, mise à disposition de « vélo électriques » pour les reliefs…)

– Quelques évocations du patrimoine

–  Quelques évocations satisfaites de la rénovation du square de Boston
– Les avantages d’une ville à « taille humaine » (tranquilité, interconnaissance), à préserver

Inter[-]faces

Vidéo

Dans le cadre du colloque EURAU 12, un article et une vidéo ont été réalisé dans le cadre de travaux de recherche pluridisciplinaire sur le quartier Gare du Flon – Interfaces à Lausanne :

Retrouvez l’intégralité de l’article et des vidéos sur le blog http://interflon.blogspot.fr (réalisé par mes soins ;))

Usage de la vidéo comme outil d’analyse de site et de compréhension des phénomènes urbains contemporains dans l’espace public : cas d’étude appliqué au site de la Interface-Gare du Flon réalisé par Bernard Tschumi

Dominique Bouillier évoque l’émergence d’une « troisième ville », qu’il appelle « la ville silicium » ou « la ville de la connaissance », marquée par la multiplicité des échanges et des circulations non plus seulement physiques mais aussi numériques. Peut-on penser de nouveaux outils et de nouvelles méthodes pour développer une analyse urbaine de cette « troisième ville » ?

Afin d’analyser quels sont les enjeux de la ville contemporaine et de son espace public, la méthode utilisée consiste à coupler une démarche expérimentale à un usage de l’outil audiovisuel.

La démarche expérimentale se construit autour de la chorégraphie d’Eric Alfieri. Par son utilisation du corps et du mouvement dans l’espace, le chorégraphe ouvre une « zone d’autonomie temporaire » comme la nomme Hakim Bey, soit une dérivation de l’usage de l’espace.

La deuxième phase de la démarche s’articule autour de l’outil audiovisuel, outil d’analyse et de transmission d’informations. Deux méthodes guident la caméra pour l’analyse : la première se base sur la technique de l’interview in situ, et la deuxième repose sur l’utilisation du plan fixe et du plan large comme méthode d’observation.

Le fait de laisser place à un « incident chorégraphique » permet d’effectuer une « reconnexion » avec l’espace public : par la chorégraphie et par la vidéo, il est possible d’ouvrir un temps de recul de la perception de l’usager. Il choisit alors de se saisir de ce temps ou de passer son chemin. Cette méthode combinant une démarche artistique, practico-sensible et sociologique a permis de recueillir neuf interviews sur le passé du site, sur ses qualités et ses défauts, et d’ouvrir l’imaginaire sur des améliorations.

D’autre part, autour de la réalisation de la chorégraphie, plusieurs angles de vue en plan fixe et en plan large ont été réalisés. Le choix des plans s’explique par la volonté de retranscrire la chorégraphie dans son contexte. D’autre part, autour du danseur, la multiplicité des points de vue permet une « balade » cinétique avec comme fil conducteur le corps du danseur dans l’espace.

Enfin, le montage du film permet de croiser interviews et plans du site et ainsi d’amener le spectateur dans les lieux évoqués, et ainsi de faire entrer en résonnance la parole des usagers, la chorégraphie et l’architecture du lieu.

Le montage son permet une analyse précise de la parole autour de trois temps : passé, présent, futur. A propos de la dimension « passé », les discours convergent sur le fait que l’espace « d’avant » était un espace peu attractif (gare de triage, stockage de marchandise). Cependant les discours sont distincts quant à la nature exacte du lieu avant sa transformation (parking, entrepôts, voies ferrées…). Sur la dimension « présent », les usagers s’accordent sur la nature fonctionnelle du lieu et la proximité de nombreux commerces. Le site apparaît comme un espace représentatif de cette ville numérique car les interconnexions sont multiples, et ce à différentes échelles. Enfin, les usagers ne voient pas immédiatement d’améliorations quant au devenir du site même si la question du végétal dans la ville revient principalement. Un usager fait remarquer l’existence de la rivière du Flon qui traverse le site. Les projets de la ville (réduction de la place de la voiture et tramway) sont cités.

En comparant les résultats des interviews avec le projet initial de Bernard Tschumi (Event cities 1, pp155-217), des similitudes apparaissent avec la perception des usagers quant à la place de la nature. .

Nous pouvons conclure que la vidéo et la démarche expérimentale dans l’espace public apportent des éléments de réponse quant à l’analyse de cette complexité urbaine. Puisqu’elle révèle la parole de l’usager qui donne une épaisseur distincte au site. Les plans laissent entrevoir un espace dédié au flux où même la performance artistique semble s’effacer dans le mouvement du lieu. L’espace apparait comme marqué par des lignes de flux que l’architecture dessine de façon implicite.

Territoire marqué par son fonctionnalisme et la vitesse, le quartier Interface-Gare du Flon a donc pu révéler sa complexité au cours des différentes expérimentations.
Si les aspects de mobilités sont bien présents et représentatifs de cette ville « silicium », des aspects sociaux et environnementaux paraissent avoir été écartés, peut-être au profit d’intérêts économiques et commerciaux. Ceci amène à s’interroger sur les différents leviers et enjeux liés à la fabrication d’espaces tels que Interface-Gare du Flon.

Reproduction de l’article d’Urbanews du 24/02/2012

Social Media Week : On refait l’atelier !

PS : j’étais dans le groupe 3 : citybot (merci Hakim Bey !) voir la tentative d’explication en suivant ce lien : https://hechtben.wordpress.com/2012/07/05/social-media-week-espaces-publics-vs-citybot-une-explication/

[Cet article a été rédigé en partenariat avec Brice Chandon, copilote de l’atelier d’urbanisme de la Social Media Week et consultant en Génie Urbain.]

Souvenez-vous, la semaine dernière nous vous parlions d’un atelier autour de la ville numérique organisé en partenariat avec la Netscouade dans le cadre de la Social Media Week. Voici le récit de la journée.

C’est l’histoire d’un monde hybride.

D’emblée, avec mon acolyte de toujours Brice Chandon, nous présentons le sujet de la « ville numérique ». Fidèles à notre formation d’urbaniste génie urbain (dédicace), nous forgeons notre propre culture et exposons une vision assez globale des problématiques. Lisez plutôt :

 

Une poignée de minutes suffisent pour prendre connaissance des différentes failles du système « ville numérique ». Il s’agit d’en choisir une, ou d’en croiser plusieurs, et de définir rapidement une ligne directrice pour le projet.

Un atelier assez inédit par son côté « one shot project » et sa diversité de participants : urbanistes, architectes, sociologues, géographes, scénographes, journalistes, designers, ingénieurs et même… un avocat !

Un ensemble hétérogène, très motivé et créatif dont nous avons pu ressentir l’engouement quelques heures plus tard… Les idées et les concepts fusent, le socle idéologique s’établi au fur et à mesure et chaque groupe propose un projet original et innovant. Les participants se préparent à défendre leurs idées et à susciter le débat face au jury composé de Philippe Gargov de Pop-Up Urbain, Thierry Marcou de la FING et Bruno Marzloff pour le Groupe Chronos.

8 minutes de présentation et une demi-heure de débat par groupe. Chacun a su se démarquer. Voici un résumé synthétique des différents projets présentés.

AAFJB 3 : Quand le tourisme s’immisce au delà des frontières numérique / physique.

 

La ville est à la fois un espace perçu et un espace vécu. Les habitants ont une image issue de leur expérience et de leur pratique de leur ville alors que les personnes extérieures ont une image qui provient des informations qui leur parviennent et des usages qu’ils auront. En fonction d’elles, ces personnes se limiteront à un espace défini comme s’il existait une frontière imaginaire.

Pour découvrir de nouveaux territoires, il faut savoir dépasser certaines frontières, quelles soient physiques ou numériques. En effet, les territoires diffusent une image d’eux-mêmes à travers les différents médias sur lesquels ils sont exposés. Ainsi, une image-web se conçoit autour de chaque espace identifiable.

Cependant, le filtre du moteur de recherche nous renvoi généralement vers des liens sponsorisés ou institutionnalisés qui ne font que colporter les clichés. Pourquoi ne pas alors envisager un autre algorithme qui nous enverrait  vers des liens plus discrets, nous faisant sortir des sentiers battus du web ?

Elgoog, ou l’anti-google, permettrait de changer les filtres de la toile. On pourrait par exemple ignorer les liens officiels, les pages marquées d’un « j’aime » ou les pages déjà visitées. On aurait alors une nouvelle option, celle du « j’aime pas », celle du « non-officiel », « l’anti-soit » ou encore « l’anti-historique ».

Ces dispositifs peuvent donc inciter les touristes ou les voyageurs à aller découvrir certains endroits par eux même.

Flexibilité et multiplication des temps de la ville numérique.

 

Nous sommes en 2150, dernière étape de la déconcentration des entreprises, les employés deviennent travailleurs indépendants et organisent leur travail selon leurs envies. Tout le monde est auto-entrepreneur et travaillent où il veut et quand il le souhaite. C’est la flexibilité spatio-temporelle absolue du travail.

Que faire alors des espaces, comme ceux de La Défense par exemple, jusqu’alors dédiés uniquement au travail ? Et surtout : comment créer des espaces parfaitement mixtes permettant le lien entre tout ces travailleurs indépendant. Comment recréer du lien social, de la vie en collectivité. Peut-on encore parler de ville ?

Une mention spéciale du jury a été attribuée à cette idée originale.

City-Bot : quand on débranche la ville numérique.

 

Hypothèse principale : l’espace public ne sera bientôt plus qu’un lieu de transit pour une population de cyborgs. Nous sommes tous un peu cyborg, au sens où nous sommes tous capables de s’augmenter nous-mêmes. Le concept est baptisé « City-Bot ». Le « robot-citoyen » c’est chacun de nous lorsqu’il traverse les espaces sans les voir.

Avec la généralisation des smartphones, plus besoin d’observer l’espace pour savoir où l’on se trouve. De plus, ces petits objets high tech ont la fâcheuse tendance à occuper l’attention de manière intempestive, rendant nos City-Bots moins disponibles pour leur environnement. « Progrès ! », disent certains. « Dérive ! », affirment nos quatre participants.

Alors voilà. Comment fait-on pour rendre ces « robot-citoyens » un peu plus vivants, plus humains ? Et bien c’est simple, on les débranche.

En réfléchissant à une nouvelle géographie de la ville avec des espaces connectés et des zones blanches pour retrouver de nouvelles opportunités à l’espace. Prévoir également un bouton on/off aux box pour couper le flux d’information comme on coupe le courant.

Mais il est aussi intéressant de penser ces coupures comme un incident à certains lieux, à certains moments qui viendraient créer des potentialités et des temporalités différentes. Des TAZ (zone d’autonomie temporaire) orchestrés pour semer le trouble dans la population de cyborgs, de manière à bouleverser les habitudes et aussi, pourquoi pas, à créer de la connivence entre des personnes affectées par le même désordre.

A quand l’avènement des « Tazz Events » ?

Citybot

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Maison de quartier 2.0 : quand le numérique devient un outil local/low tech/low cost.

 

Il existe un joli paradoxe urbain entre les différentes perceptions de proximité spatiale, temporelle et numérique. Une question : les réseaux sociaux génèrent-ils du lien social ? Le parti-pris de ce groupe est de proposer un système territorialisé permettant de relayer l’essentiel des infos locales du web sur le terrain.

L’idée est de créer un lieu qui centralise des informations de nature les plus diverses (culturelle, vie de quartier, événements municipaux, etc.) à l’échelle d’un quartier. Territorialiser l’information c’est la rendre accessible au plus grand nombre et également favoriser l’échange entre les habitants. Ceux-ci diffusent une information précise, ce sont de véritables experts de leur quartier.

Ce qui différencie cet espace des maisons des associations classiques, ou encore des squats, c’est le simple fait que le riverain peut alimenter la base de donnée en y apportant le fruit de ses balades sur le web, elles sont triées par un médiateur culturel. Une agrégation d’informations transmise à la fois depuis l’extérieur et depuis l’intérieur du local.

On peut donc simplement y avoir accès en passant dans la rue et pour les plus curieux aller chercher des détails de l’information en entrant dans ce lieu. Enfin, cette maison de quartier 2.0 peut être connectée à d’autres à une échelle inter-régionale.

Autrement dit, ce groupe avait l’ambition prudente de penser à la matérialisation d’un hyperlieu, ne nécessitant pas d’investissement fou, destiné et enrichi par les habitants locaux.

Et si ce n’était que le début ?

Maison des Quartier 2.0

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Cet article ne retranscrit qu’un avant goût de ce que représente un tel événement. Une belle expérience qui se termine par une discussion générale entre groupe/jury/pilote : « Et si ce n’était que le début ? » Voilà en quelques mots les réactions des acteurs de l’atelier. Quoi qu’il en soit, UrbaNews.fr n’en restera pas à ce premier atelier. Tentés ?

Affaire à suivre.

PS : avis aux participants, n’hésitez pas à commenter cet article pour compléter nos résumés et diffuser vos coordonnées personnelles si vous le voulez. Vos projets méritent un suivi, à vous de diffuser la bonne parole. Cet atelier peut jouer le rôle de tremplin.